Lors d’une mer croisée, l’eau subit des directions du vent et de la houle très différentes et les vagues peuvent parfois atteindre une hauteur significative. Si le spectacle est fascinant et semble inoffensif à la surface, le phénomène n’en demeure pas moins très dangereux. Nombreux sont les navigateurs à l’avoir mentionné lors de traversées alors que leur embarcation, imposante ou plus modeste, s’était retrouvée impuissante face à ces vagues arrivant de tous les angles. C’est dire si un surfeur ou un nageur peut se retrouver en difficulté face à ce phénomène…

De plus, ces mers enchevêtrées, comme on les appelle aussi, créent des marées périlleuses et des mouvements contre lesquels il est très compliqué de lutter. C’est pourquoi, il est grandement recommandé lorsqu’on aperçoit ces carrés se former à la surface de l’eau de prévenir les nageurs et les plaisanciers de revenir au plus vite sur la berge.

Connue pour avoir été à plusieurs reprises témoin de ces vagues carrées, l’Ile de Ré abrite le Phare des baleines. Et c’est justement dans son musée : surplombé d’une tour du XVIIème siècle que l’on peut découvrir la résolution de l’équation de Kadomtsev–Petviashvil, qui explique scientifiquement et mathématiquement tout le processus de la mer croisée.